Soleil d’automne
Soleil d’automne ne se présente pas à proprement parler comme une pièce d’avant-garde, mais plutôt comme une synthèse de différents styles.
Si l’écriture rythmique de l’introduction pianistique relève de la musique contemporaine, le traitement mélodique du chœur et des solistes procède d’une pensée modale mélangeant des harmonies parfois debussystes à d’autres plus libres mais jamais très dissonantes.
Le jeu de réponses entre les deux solistes est lui un clin d’œil à la musique baroque.
L’évolution du texte écrit par Evelyne Luc est essentielle dans la conduite de l’ensemble de la pièce ; l’atmosphère musicale suit scrupuleusement celle du texte.
Ainsi le double canon « mon cœur est froid » entonné par le chœur est un passage en crescendo tendu qui aboutit à l’arrivée forte des solistes clôturant dramatiquement cet épisode.
Par contre l’agitation rythmique et la nuance forte appliquées à la fin renforcent le sentiment de joie provoqué par les rayons du soleil qui apportent réconfort et chaleur au personnage évoqué dans le poème.
Francis Luc (compositeur)
